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Ce mardi, l’UFC-Que Choisir a frappé fort, en dévoilant une étude sur la SNCF. Et plus précisément sur les trains régionaux, aussi appelés TER. L’enjeu ? Analyser la fiabilité de ces lignes ferroviaires, notamment en termes de ponctualité. Pour ce faire, l’association a utilisé les données de l’Autorité de régulation des transports. Elle a également recueilli environ 1 100 témoignages ces derniers mois.
L’UFC-Que Choisir part d’un constat simple :
« La voiture assure encore 74 % des déplacements domicile travail quand les transports en commun (tous modes confondus) en assurent 16 %. »
Et ce, alors même que les régions ont beaucoup investi dans le ferroviaire ces 20 dernières années. Les TER ne parviennent pas à satisfaire les usagers.
« La qualité de service du TER montre des carences. »
Le fléau des retards
D’après l’UFC-Que Choisir, un TER sur 5 serait à la traîne. Et dans les onze régions concernées par l’enquête, l’association a recensé 9,6 % de trains régionaux annulés ou déprogrammés. Enfin, ceux arrivent à bon port ont au moins 5 minutes de retard, dans 11,2 % des cas. Mais l’étude met aussi en évidence des écarts d’un territoire à l’autre. Ainsi, en Bretagne 93,2 % des trains arrivent à l’heure ou avec moins de 5 minutes de retard. Tandis qu’en région PACA, le taux de ponctualité descend à 84,7 %.
Dans la pratique, les retards des TER ont des conséquences bien concrètes pour les voyageurs. Wagons bondés, manque de places assises, retard sans travail ou aux événements importants. Résultat ? Certains délaissent le train, par manque de confiance. Ce qui peut parfaitement se comprendre.
« La nécessité d’utiliser un véhicule individuel pour pallier les carences des transporteurs. », pointe l’UFC-Que Choisir.
L’association a également comparé les données de la SNCF avec celles des autres compagnies ferroviaires européennes. On apprend ainsi que l’Autriche se classe avant la France, avec seulement 4,3 % de trains en retard.
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TER : comment changer la donne ?
D’après l’UFC-Que Choisir, les pouvoirs publics ont des leviers pour redresser la situation. Avec notamment un système permettant d’apporter plus de fiabilité sur les lignes TER. Mais pour l’heure, il n’est pas vraiment dissuasif.
« Les malus maximaux prévus en cas de perturbations sont inférieurs à 1 % de la subvention versée chaque année à l’opérateur ferroviaire dans la quasi-totalité des régions. »
Sans cela, l’association ne s’attend pas à des améliorations dans l’avenir.
« Comment dès lors s’étonner de n’avoir constaté jusqu’à présent aucun véritable sursaut qualitatif des TER ? »