Retraite : cette femme perçoit une pension de 37 euros après toute une vie de travail

Lorsqu'on a travaillé dans l'entreprise d'un parent ou d'un conjoint, sans contrat ni bulletins de salaires, on peut se retrouver avec une toute petite retraite. Une sexagénaire confrontée à ce problème témoigne…

On imagine parfois que la retraite récompense chacun selon ses efforts. Mais c’est un préjugé, et en réalité, beaucoup de seniors se retrouvent dans la misère lors de leurs vieux jours. Alors même qu’ils ont passé de longues années à travailler. Le problème ? Le manque de trimestres validés. Et de cotisations sur les salaires perçues.

Cette situation touche beaucoup de femmes à la retraite. Et pour cause : par le passé, elles interrompaient presque toujours leur carrière pour les naissances et l’éducation des enfants. Mais il faut aussi compter les années à travailler, dans l’affaire familiale ou celle du mari. C’est le cas d’une femme, âgée de 69 ans et domicilier à L’Hermenault, en Vendée. Elle ne perçoit que 37,21 euros de pension par mois. On fait le point !

Retraite : un parcours non déclaré…

Pour elle, tout a commencé dès sa jeunesse, alors qu’elle vivait encore avec ses parents. Son papa, artisan, fabriquait des matelas.

« Je bossais avec mon père… c’était dur, mais ça ne m’a pas tuée. »

De ces heures de labeur, il ne reste rien, car aucun contrat de travail et aucune fiche de paie ne peuvent les prouver. Ce qui impacte déjà le montant de sa retraite.

« C’était la famille, donc je n’allais pas exiger de papa qu’il me déclare. C’était comme ça. »

Mais une fois mariée, sa carrière a continué, toujours sans cotisations. Travaillant pour son conjoint, mais aussi son garagiste. Pour faire des missions de comptabilité, de secrétariat ou encore pour tenir la caisse. Ces postes ne lui ont donc ouvert aucun droit pour la retraite. Il y a que son activité de transport de télégrammes qui lui a permis d’obtenir sa maigre pension. Éligible à l’Allocation de solidarité aux personnes âgées, la Vendéenne ne l’a pas demandé. Car, si l’ASPA représente 1 012,02 euros, elle implique que l’État récupère des fonds sur l’héritage laissé à ses proches après sa mort. Aussi, pour l’heure, elle vit sur ses économies.

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Mais elle est loin d’être une exception. Dans la région des Pays de la Loire, on observe 22 % d’écart entre les retraites des hommes et celles des femmes. Une inégalité qui devrait changer dans les prochaines années. En effet, en 2006, la loi encadrant le statut des conjoints collaborateurs a changé pour ouvrir plus de droits à la retraite. Et depuis 2 ans, la déclaration des conjoints est devenue une obligation. De son côté, la dame originaire de Vendée vit simplement, mais elle profite de sa famille et de ses petits-enfants à 100 %

« Tout ça, ça n’a pas de prix ! »

Sources : notretemps.com



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