Rond-point hollandais : tout ce qu’il faut savoir sur ce giratoire en plein boum

Ce rond-point venu des Pays-Bas réinvente la sécurité des cyclistes et piétons. Mais comment ça marche ?

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Ils fleurissent un peu partout en France et transforment notre façon de circuler : les ronds-points hollandais s’imposent comme une solution efficace pour sécuriser la cohabitation entre piétons, cyclistes et automobilistes. Inspirés directement des Pays-Bas, ces giratoires repensent entièrement l’organisation de l’espace public pour réduire les conflits d’usage.

Qu’est-ce qu’un rond-point hollandais exactement ?

Contrairement aux giratoires classiques, le rond-point hollandais sépare clairement les flux. Chaque type d’usager dispose de sa propre voie :

  • Les piétons circulent sur un anneau extérieur, bien distinct
  • Les cyclistes empruntent une piste cyclable bidirectionnelle, souvent colorée en rouge
  • Les voitures restent au centre, sur la voie classique du giratoire

Cette séparation physique est assurée par des terre-pleins et non de simples marquages au sol. Résultat : chacun évolue dans un espace clairement défini, limitant les risques de collision.

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Comment fonctionne ce type de giratoire ?

Entrer ou sortir d’un rond-point hollandais nécessite de modifier ses habitudes de conduite. Voici l’ordre de priorité à respecter :

  • À l’entrée, les véhicules motorisés doivent d’abord laisser passer les piétons, puis les cyclistes
  • À la sortie, rebelote : priorité d’abord aux cyclistes, puis aux piétons
  • Les cyclistes, de leur côté, doivent toujours céder le passage aux piétons

En résumé : les piétons sont toujours prioritaires, suivis des vélos, puis des voitures. Un système clair, mais encore peu instinctif pour de nombreux usagers français.

Où trouve-t-on ces installations ?

Des villes comme Seclin, Caen, Blois, Clermont-Ferrand ou Rennes ont déjà sauté le pas. La tendance se développe rapidement à travers l’Hexagone, à mesure que les municipalités cherchent à apaiser la circulation urbaine et à encourager les mobilités douces.

Pourquoi adopter un rond-point hollandais ?

Selon la métropole de Clermont-Ferrand, ces giratoires « permettent à tous les usagers de circuler en sécurité. Chacun dispose de son espace ». Les pistes cyclables bien visibles et séparées garantissent une meilleure lisibilité des trajets, réduisant les risques de heurts.

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Dans un rapport gouvernemental publié fin avril, Emmanuel Barbe, inspecteur général de l’administration, souligne lui aussi les bénéfices :

« L’exemple des giratoires hollandais, qui offrent une meilleure sécurité aux cyclistes en leur donnant la priorité à l’entrée et à la sortie du rond-point, grâce à une bande cyclable périphérique clairement indiquée au sol. »

Une vigilance toujours nécessaire

Malgré leurs atouts, ces nouveaux ronds-points demandent un temps d’adaptation. Les règles de priorité étant différentes, tous les usagers ne les maîtrisent pas encore. Les cyclistes comme les piétons doivent rester attentifs et anticiper les comportements parfois hésitants des conducteurs.

Le rond-point hollandais, un modèle d’avenir ?

Avec le développement du vélo en ville, ces infrastructures s’imposent peu à peu comme des modèles de circulation plus sûrs et mieux partagés. Et en ce mois de mai, où l’on célèbre le vélo, difficile de ne pas saluer l’arrivée de ce concept venu tout droit des Pays-Bas.

Sources : actu.fr


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