Lorsqu’ils roulent, les conducteurs doivent suivre le code de la route. Un ensemble de règles destinées à garantir la sécurité de tous sur la route. Avec des sanctions en cas d’infraction. Comme des amendes ou des points en moins sur le permis de conduire. Mais avec les dents du dragon, les autorités vont avoir la possibilité d’agir en amont, pour modifier les comportements des automobilistes.
On vous imagine déjà frissonner en découvrant ce nouveau concept. En réalité, vous n’avez grand-chose à craindre. Ce dispositif n’a rien à voir avec les herses déployées lors de certains contrôles de police. Et pour cause : les dents du dragon ne sont ni pointues ni tranchantes. Elles sont simplement peintes, de chaque côté de la route, comme les deux rangées de dents d’un monstre. Avec un objectif : faire en sorte que les conducteurs diminuent l’allure de leurs bolides…
Punir, empêcher ou influencer ? Le rôle des dents du dragon…
Ici, il ne s’agit pas de contraindre les automobilistes avec la surveillance d’un radar. Ni de mettre un obstacle sur leur chemin, comme le font les ralentisseurs et autres dos d’âne. Avec les dents du dragon, seule l’apparence de la route change. Ces triangles, qui encadrent la voie, s’égrainent par paires, 9 ou 17 fois d’affilée. Il s’agit donc d’un simple marquage au sol. Pas question de creuser ou de surélever la chaussée.
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En réalité, les dents du dragon fonctionnent comme une illusion d’optique. Il ne s’agit plus de prévenir les conducteurs ou d’agiter la menace d’une contravention. Mais bien de toucher à leurs perceptions, pour qu’ils ralentissent d’eux-mêmes. Les triangles peints sur la route créent un effet visuel, montrant la voie en train de rétrécir. Résultat ? Au volant, on a naturellement le réflexe de réduire sa vitesse.
Mais ce dispositif a aussi un autre avantage : il est bien moins cher que les ralentisseurs classiques. Qui s’abîment et peuvent même causer des risques supplémentaires aux voitures en circulation. Problème : selon le climat, les dents du dragon peuvent parfois devenir moins visibles. En France, les pouvoirs publics souhaitent mettre en place ce système sur les routes nationales. D’ailleurs, ces dernières années, cette solution a déjà fait ses preuves en Espagne et au Québec. Malgré tout, on ignore encore la date de lancement officielle sur les routes de l’hexagone.