Jacques Doillon est un réalisateur, scénariste et producteur français. Il a vu le jour le 15 mars 1944 à Paris. On le retrouve à la tête de plusieurs films depuis les années 1970. Dont des œuvres acclamées comme La Fille de 15 ans, Le Petit Criminel et Le Jeune Werther. Le réalisateur se trouve au commencement de la carrière de nombreuses jeunes actrices. À l’instar de Fanny Bastien, Sandrine Bonnaire, Judith Godrèche ou Marianne Denicourt. Cependant, en février 2024, l’actrice Judith Godrèche l’a accusé d’agression sexuelle. Durant le tournage de La Fille de 15 ans lorsqu’elle avait 16 ans. Cette affaire a entraîné le report de la sortie de son prochain film CE2.
Face à ses terribles accusations, Jacques Doillon n’a eu de cesse de clamer son innocence. Encore plus depuis le poignant discours de Judith Godrèche durant les César. Toutefois, le réalisateur a eu la chance d’avoir un droit de réponse auprès du journal Le Parisien. On vous raconte.
Jacques Doillon : Il donne sa version
Au cours d’une interview pour le journal Le Parisien, Jacques Doillon a bien évidemment pris le temps de revenir sur cette affaire. En effet, ce tapage médiatique a provoqué un véritable tollé. D’autant plus que d’autres actrices se sont jointes à la parole de Judith Godrèche. Notamment Isild Le Besco et Anna Mouglalis. À l’époque en couple avec Jane Birkin, Jacques Doillon explique :
« Je n’ai jamais eu de rapport intime avec Judith Godrèche. Je n’ai jamais été attiré par elle. Je vivais à l’époque avec Jane, dont j’étais amoureux. Il ne s’est rien passé avec Judith ni dans un bureau ni nulle part ailleurs »
Effectivement, l’actrice a fait l’étalage de ce qu’il se serait passé pendant le tournage du film La fille de 15 ans. Ainsi, durant son discours des César, elle a expliqué qu’une des scènes du film avait eu plusieurs prises uniquement dans le but de satisfaire le réalisateur. Une allégation dont Jacques Doillon se défend formellement :
« La scène de sexe dont parle Judith Godrèche était écrite dans le scénario » Tout en ajoutant avoir tourner une scène « beaucoup plus prude » que selon les prévisions.
Par ailleurs, il clame son innocence en témoignant :
« Je n’ai jamais promis de rôle à quiconque ni profité de ma position de réalisateur pour obtenir des faveurs sexuelles. En 35 films, il m’est arrivé une ou deux fois d’avoir des idylles avec des comédiennes, mais je n’ai pas été un harceleur »
Tragiquement, ces accusations portent préjudice aux enfants du réalisateur comme il a confié :
« Quand j’ai appris les accusations de Judith Godrèche, j’ai ressenti de la sidération, de la stupéfaction et de la colère. À cela a succédé l’angoisse que cela nuise à mes enfants. J’avais malheureusement raison : les deux plus jeunes entendent à l’école des choses dégueulasses sur leur père »
Concernant la suite de sa carrière, Jacques Doillon semble plus que septique. Effectivement, la cancel culture frappe très facilement et celui-ci s’en trouve la première victime :
« Ma carrière est terminée. J’avais des projets de films qui ont disparu : les producteurs, les distributeurs et les comédiens ont tous renoncé. J’ai été lâché par certaines personnes parce qu’elles subissent des pressions de la part de Judith Godrèche et de son entourage. Je suis la tête d’affiche des cinéastes blacklistés. Je vais essayer de bricoler pauvrement, en amateur, en dehors de l’industrie du divertissement, sans certitude. Ces accusations dégueulasses atteignent leur but : la mort sociale ».