Gaspillage : Carrefour s’engage à modifier les dates de durabilité minimale

Trop souvent, on confond dates de péremption et dates de durabilité minimale. Résultat ? De nombreux aliments parfaitement comestibles s'ajoutent au gaspillage. Mais Carrefour a décidé d'y remédier.

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Quand il s’agit de prendre un snack ou de préparer un bon repas, personne ne veut avoir de mauvaises surprises. En effet, un aliment gâté peut avoir un goût détestable. Sans compter les impacts que cela peut avoir sur votre santé. Mais pour éviter le gaspillage, il ne faut pas se laisser avoir par la mention « à consommer de préférence avant le… ». Généralement, cette date ne correspond pas au jour où le produit périme. Mais plutôt au délai après lequel le goût et la texture peuvent légèrement changer.

D’après une étude de la Commission Européenne, ces confusions sur les dates de péremption produisent 10 % du gaspillage alimentaire chaque année. Cela représenterait 88 millions de déchets dans les pays de l’UE. Face à ce constat alarmant, Alexandre Bompard, qui occupe le poste de PDG de Carrefour, a pris la parole mardi dernier. Il a ainsi annoncé l’acte II du plan « Act For Food ». Une initiative lancée par l’enseigne en 2018.

« Répondre aux nouveaux enjeux alimentaires et aux nouvelles attentes du consommateur. », voilà comment la firme présente le plan « Act for food ».

Voilà pourquoi l’entreprise va appliquer une petite révolution sur les produits de ses marques propres

Gaspillage : pourquoi Carrefour s’attaque aux dates de durabilité minimale ?

Certains aliments se conservent très peu de temps. Comme le poisson, la viande ou encore les fruits de mer. Mais il existe d’autres ingrédients qui durent pendant des mois, voire des années. À l’image du miel, des farines, des pâtes ou encore des céréales. Voilà pourquoi Carrefour a décidé de cibler ses produits pour lancer une expérimentation. Sur ces références, l’enseigne envisage de revenir sur la date de durabilité minimale. Espérant ainsi limiter le gaspillage. Et pour cause : en voyant la mention à « consommer de préférence avant le… » (DDM), certaines personnes pensent qu’il faut jeter le produit.

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En réalité, cette indication sert juste à conseiller les consommateurs sur la période de « dégustation optimale ». Elle n’a rien à voir avec la date limite de consommation. Qui, elle, renvoie clairement au jour après lequel l’aliment est périmé, et donc dangereux. D’ailleurs, sur ce point, la loi est claire : les commerçants n’ont pas le droit de vendre des aliments périmés. La proposition de Carrefour pour lutter contre le gaspillage se limite aux produits qui ont une DDM. Il va donc cesser de les afficher sur les produits comme le sel, le vinaigre ou le sucre.

Comment ça marche ?

Si certaines références vont conserver une date de durabilité minimale, l’enseigne prévoit de les allonger. Cette mesure s’appliquera aux compotes, aux conserves de légumes, à la nourriture pour animaux. Mais aussi aux pains industriels ainsi qu’aux viennoiseries. Une solution concrète pour limiter le gaspillage du côté des consommateurs. En tout, Carrefour va revoir les DDM de 500 produits de sa marque distributeur.

« Sans que les qualités gustatives ou nutritionnelles ne soient altérées, et sans modification des recettes. »

En clair, la date de durabilité du fromage râpé Carrefour risque de reculer de 4 ou 5 jours. Sur les yaourts nature, les clients pourront compter sur 10 jours de plus.

D’autres actions contre le gaspillage

Pour aller plus loin, Carrefour promet aussi de valoriser la totalité des déchets de ses points de vente. Mais aussi d’utiliser uniquement des matériaux recyclables pour ses emballages à partir de 2025.  Enfin, l’enseigne a aussi prévu de lancer des rayons « vrac » et « réemploi ». Dans le but d’atteindre les 300 millions de chiffres d’affaires à l’horizon 2026.

Outre la lutte contre le gaspillage, le plan Act For Food inclut aussi d’autres opérations. Comme « 3, 2, 1, frais, partez », un dispositif lancé durant les JO 2024 au village des athlètes olympiques. Car Alexandre Bompard souhaite conserver ce système. L’idée ? Permettre aux clients de choisir un menu contenant 3 produits frais de la marque « filière qualité Carrefour ». Chaque aliment étant à prix rond (1, 2 ou 3 euros). Grâce à cette offre, l’enseigne vise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros sur les produits certifiés durables. Dans la même veine, la chaîne souhaite rendre le bio plus accessible aux Français.

« Proposer aux consommateurs la marque bio la moins chère du marché. »

Enfin, tout en parallèle de ses engagements sur le gaspillage, Carrefour souhaite se lancer sur de nouveaux marchés. Comme le rayon végétarien, et celui de la santé alimentaire. Avec un but précis : devenir leader sur ces références dès 2026.

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Sources : liberation.fr



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