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Lors des citoyens des pays du sud tentent leur chance en France, on parle volontiers d’immigrés. Mais lorsque des Français vont chercher leur bonheur dans d’autres régions du monde, on aime dire qu’ils sont des expatriés. Un double standard qui laisse parfois rêveur. Quoi qu’il en soit, si vous avez choisi d’aller travailler hors de France, cela aura nécessairement une incidence sur votre retraite. À moins que vous anticipiez.
Et pour cause : dans notre pays, les employeurs et les employés versent des cotisations sur chacun de leur salaire. Certains économistes parlent ainsi de salaire indirect. Cet argent permet de financer les dispositifs de la Sécurité sociale, de vous assurer le chômage en cas de perte d’emploi. Mais aussi de cotiser pour votre retraite. Or, les qu’expatriés n’ont pas les mêmes obligations. Rassurez, il existe bien des solutions pour avoir le droit à une pension lors de vos vieux jours. Tout dépend des choix que vous aurez faits au cours de votre carrière…
Expatriés : les accords entre la France et les autres pays
Quand vous occupez un poste à l’étranger, en principe, vous cotisez dans le pays, ce qui devrait vous donner droit à une retraite sur place. Cela dit, si vous avez travaillé dans un autre État membre de l’UE (comme l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède…), il existe un système commun européen. Cela inclut aussi les pays de l’Espace économique européen (et la Suisse.) Une bonne nouvelle pour beaucoup d’expatriés. Y compris ceux qui ont eu des emplois dans différents pays.
« Ainsi, les périodes accomplies dans un pays couvert par un règlement européen sont prises en compte comme si elles avaient été accomplies en France.« , précise le site du service public.
De plus, la France a conclu de nombreux autres accords bilatéraux avec des pays hors UE, autour de la Sécurité sociale. Vous pouvez consulter la liste exhaustive ici. Mais que se passe-t-il pour les expatriés qui occupent un emploi dans un État qui n’a pas d’accord avec la France ? Dans ce cas, l’Assurance retraite pourra uniquement tenir compte des périodes travaillées dans l’hexagone. Et, en théorie, vous devriez obtenir une pension dans le pays où vous avez fait carrière. Cela dit, certains États ne versent pas de retraite aux personnes qui vivent hors de leurs frontières…
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Comment cotiser depuis l’étranger ?
Vous n’avez pas encore sauté le pas ? Pour les futurs expatriés, il existe une autre solution. Attention, il va falloir anticiper, car les démarches sont assez lourdes. Pour garantir vos droits à la retraite, tout en travaillant hors de France, vous pouvez souscrire l’assurance de la Caisse des Français de l’étranger (CFE). Vous devez alors respecter l’un des trois critères ci-dessous :
« -vous êtes (ou allez être) salarié Français à l’étranger ;
-pendant cette période, vous ne voulez perdre aucune annuité dans le calcul de votre pension de retraite
-vous êtes inactif, chargé de famille et vous avez été affilié à un régime obligatoire de Sécurité sociale français pendant au moins six mois avant votre expatriation et n’avez pas repris d’activité à l’étranger. », précise le site de la CFE.
À savoir : les personnes nées hors de France peuvent aussi souscrire cette assurance. À conditions d’avoir été affilié au régime obligatoire de la Sécurité sociale pendant au moins 5 ans en continu.
Enfin, pour être certain d’avoir une retraite complémentaire, les expatriés peuvent se tourner vers l’assurance Malakoff Humanos International Agirc-Arrco. Il faudra que votre employeur étranger vous affilie spécifiquement à cette caisse de retraite. À moins qu’il n’ait déjà mis en place un contrat collectif pour ses salariés expatriés. Vous pouvez aussi vous inscrire seul. Et ça uniquement si vous avez déjà cotisé pour la complémentaire du secteur privé avant en France. Ou si vous avez (en parallèle) souscrit à l’assurance de la CFE.