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Il y a encore quelques années, et même quelques mois, ceux qui parlaient de « Taxer les riches » passaient pour de dangereux radicaux. Pourtant, l’idée a fait son chemin. Certains économistes valident cette tendance. On trouve même des grandes fortunes qui soutiennent cette initiative à travers le monde. Et, aussi étonnant que ça puisse paraître, Michel Barnier, le Premier ministre (LR) paraît suivre cette mode. Ainsi, pour renflouer les finances publiques, il a prévu une contribution exceptionnelle. L’objectif ? Taxer les ménages les plus aisés. Afin que la charge fiscale n’écrase pas les classes moyennes. Et encore moins les travailleurs les plus modestes. Après 7 ans de macronisme et de suppressions d’impôts, la mesure fait grincer des dents. Mais alors, en quoi consiste cette nouveauté ? On fait le point !
Ce qui pousse l’exécutif à lancer la contribution exceptionnelle
On vous le dit, enfin, on vous le répète souvent : il n’y a pas d’argent magique. Si le précédent gouvernement se voulait rassurant sur l’état de nos finances publiques… Michel Barnier ne partage pas cette analyse. D’après le chef du nouveau gouvernement, il faut dégager 60 milliards pour espérer résorber le déficit du pays. Cela passe par des coupes dans les aides accordées aux Français. Mais aussi par l’augmentation des recettes. D’où cette nouvelle contribution exceptionnelle.
« Cette mesure de justice fiscale correspond à un effort ciblé sur les foyers aux revenus élevés qui, notamment par un recours soutenu aux dispositifs fiscaux dérogatoires, voient leur taux effectif d’imposition diminuer. », ont déclaré les ministres.
Qui devra payer ?
On ne peut pas vous renvoyer à une catégorie de la population. En revanche, on peut vous expliquer les critères en vigueur. Afin de savoir si vous allez devoir régler cette contribution exceptionnelle. Pour que cette mesure soit ciblée, l’exécutif vise les 65 000 foyers fiscaux qui paient déjà le CEHR. Soit 0.325 % des ménages français. Il peut s’agir de célibataires avec un revenu fiscal de référence supérieur à 250 000 euros par an. Dans le cas d’un couple, le plafond grimpe à 500 000 de RFR. En clair, si vous avez du mal à boucler vos fins de mois : vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
Cependant, il y a un deuxième critère pour être concerné par cette contribution.
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- Être assujetti à la CEHR ET avoir un taux d’imposition de moins de 20 %
Au total, cela représente 24 000 foyers fiscaux. Soit 0,12 % des ménages français… En bref, la nouvelle contribution lancée par le gouvernement s’applique aux plus riches, qui font de l’optimisation fiscale. Une pratique légale, mais pas très morale, qui consiste, (avec l’aide d’un spécialiste) à tout faire pour payer le moins d’impôts possible en France. Une fois qu’on a tous ces éléments en tête, on comprend que cette nouveauté paraît juste au regard des efforts consentis par les classes moyennes. Qui, elles, n’ont absolument pas les moyens d’embaucher un fiscaliste pour éviter de payer leurs impôts…
Combien de temps durera cette contribution ?
D’après le ministère de l’Économie, il s’agit d’une mesure exceptionnelle et donc temporaire. Ainsi, en théorie, elle ne devrait pas rester en vigueur après 2027. Cela dit, par le passé, on a déjà vu des contributions du même genre s’installer dans la durée. D’où l’adage populaire, apparu au 19ᵉ siècle, « durer autant que les contributions ». Cela signifie « durer éternellement ». Avec cette mesure, le gouvernement espère récupérer 2 milliards d’euros l’an prochain. Un (petit) pas de plus vers l’équilibre budgétaire…