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Durant la crise sanitaire, de nouveaux distributeurs ont commencé à apparaître en France. Et, en quelques années, le nombre a été multiplié par 6. En apparence, pour ceux qui ne jurent que par les espèces, il s’agit plutôt d’une bonne nouvelle. Mais en réalité, réaliser un retrait sur l’un de ces DAB peut vous coûter cher en frais bancaire. Et pour cause : ces automates ne sont pas comme ceux des autres banques.
D’ailleurs, ces nouvelles machines à cash ont débarqué pour pallier le manque de distributeurs traditionnels dans les rues. En effet, d’après la Banque de France, plus de 1660 DAB ont disparu entre 2022 et 2023. Désormais, il n’en reste que 72 000 (voire moins) sur le territoire national. En cause ? Un manque de rentabilité pour les banques, à l’heure des cartes bleues et des paiements sans contact via un simple smartphone. Surveiller et entretenir les automates représente un coût. Et dans ce contexte, LCL, CIC et les autres préfèrent démonter ces DAB délaissés par les clients. Laissant le champ libre à d’autres opérateurs, pour le meilleur et pour le pire…
Ces distributeurs à éviter pour économiser de l’argent
Si pour certains, les pièces et les billets appartiennent à l’ancien monde, pour d’autres, le liquide reste indispensable. Ainsi, en 2023, la Banque de France estimait que la moitié des transactions se faisaient encore en espèces. Résultat ? Même s’il y a moins de distributeurs, les Français en ont toujours l’utilité. Aussi, lorsqu’un DAB disparaît, certaines communes réagissent, pour que les habitants aient encore la possibilité de faire des retraits à proximité.
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Les mairies font alors appel à des sociétés comme Brink’s ou Loomis. Ces entreprises, spécialisées dans le transport de fonds, peuvent ainsi venir installer des distributeurs indépendants, dans les zones qui en ont besoin. Une tendance en plein boum. Il y a 3 ans, on ne trouvait que 121 de ces DAB spéciaux en France. Mais l’an dernier, ils étaient déjà 679. Seule ombre au tableau ? Les frais appliqués à chaque fois qu’on y retire du liquide.
Le problème concerne essentiellement les distributeurs gérés par la société Euronet. En effet, beaucoup de gens connaissent ces automates, car ils les ont utilisés lors de séjour à l’étranger. Avec, à la clé, des frais allant jusqu’à 4,99 euros par opération ! Rassurez-vous : en France, ces DAB n’appliquent pas du tout les mêmes tarifs. Idem pour les concurrents (Loomis et Brink’s).
Combien ça coûte ?
Il y a bien des frais, même s’ils restent limités. Il vous concerne dès lors que vous retirez de l’argent dans un distributeur hors du réseau de votre banque. Par exemple, si vous avez un compte courant à La Poste, mais que vous faites un retrait dans un automate de la Caisse d’épargne. Sachez que ces frais de « retrait déplacé » changent selon votre banque. En règle générale, elles facturent un surcoût une fois que vous avez utilisé 3 DAB d’une autre banque (gratuitement), dans le même mois. Après quoi, elles prélèvent une commission. Ainsi :
- LCL vous prendra 1,50 euro pour votre quatrième retrait dans un automate hors de son réseau.
- La Société Générale, elle, vous facturera 1,20 euro.
Alors que faire s’il n’y a que des distributeurs indépendants autour de vous ? Le mieux, c’est de les utiliser avec modération. Ne faites pas plus de 3 retraits par mois via ces automates. Mais essayer de retirer un maximum d’argent à la fois. Car si vous multipliez les opérations avec ces machines, vous cumulerez les frais…
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