Ce que la réforme des tickets-restaurant pourrait changer pour vous

Vous avez la chance de bénéficier de tickets-restaurant par le biais de votre employeur ? Sachez qu'une réforme se prépare, pour revoir les conditions d'utilisation de ces titres…

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Depuis la crise sanitaire, les tickets-restaurant ont déjà connu des changements. En 2022, une dérogation a permis de les utiliser pour payer ses courses au supermarché. Par la suite, cette autorisation a été renouvelée à deux reprises, malgré les critiques des restaurateurs, relayées par nos confrères du site iletaitunepub.fr. Il est vrai que ces deux dernières années, le pouvoir d’achat des Français n’a pas progressé, bien au contraire.

Ce qui attend vos tickets-restaurant dans l’immédiat

Les députés ont voté le renouvellement de la dérogation jusqu’au 31 décembre 2026. Bien entendu, le Sénat doit encore statuer sur ce texte, mais le gouvernement et les parlementaires y sont favorables. Dans ce contexte, vous devriez pouvoir continuer à utiliser vos tickets-restaurant en grande surface pendant les deux prochaines années. Cependant, au-delà des mesures temporaires, la secrétaire d’État à la consommation, Laurence Garnier, a annoncé une réforme du dispositif.

Réformer le dispositif en profondeur

Le Centre national des titres-restaurant (CNTR) n’entend pas se contenter de la situation actuelle. Rappelons que cet organisme représente :

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  • Les organisations professionnelles
  • Les syndicats
  • Les restaurateurs
  • Les sociétés émettrices de tickets-restaurant (Edenred, Bimpli, Swile…)
  • Les employeurs
  • Les salariés

Le CNTR se positionne désormais en faveur d’un changement en profondeur.

« On ne peut pas faire une loi en trois semaines. Il faut une réforme totale de l’usage des tickets-restaurant et ne pas uniquement reconduire une exception d’année en année. », commente Romain Vidal, qui représente les restaurateurs au CNTR.

De nouveaux plafonds pour les tickets-restaurant ?

Pour réformer les tickets-restaurant, le CNTR avance déjà plusieurs pistes :

  • Rehausser la valeur faciale des titres, sans modifier la limite journalière de 25 euros. Aujourd’hui, les chèques déjeuner restent souvent inférieurs aux tarifs pratiqués par les restaurateurs.
  • Mettre en place deux plafonds distincts : 15 euros pour payer au restaurant et 10 euros pour les courses au supermarché.

Malgré ces propositions, le CNTR peine à participer pleinement au débat.

« Nous avons des contacts mais les portes des ministères s’ouvrent difficilement. Pour le moment, il n’est pas question de mettre en place une concertation comme l’avait fait la précédente ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire. », déplore Patrick Bourderbala, représentant des employeurs au CNTR.

Le grand tabou du numérique

À l’heure actuelle, certaines sociétés émettrices de tickets-restaurant permettent déjà de commander en ligne via des plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo, à condition de posséder des titres dématérialisés. Cependant, le CNTR reste réticent à généraliser leur usage sur Internet.

« Les tickets-restaurant sont un outil essentiel pour dynamiser les centres-villes. Ça fait peur quand on entend certains évoquer un usage sur Internet comme Amazon ou Alibaba. », s’inquiète Patrick Bourderbala.

Sources : capital.fr



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