Carlos Tavares répond aux polémiques sur son salaire : « Faites une loi »

Le PDG du groupe automobile Stellantis Carlos Tavares se trouve le point de toucher 36,4 millions d'euros suite à ses résultats pour l'année 2023. Cependant, ce salaire soulève de nombreuses interrogations. On vous explique.

Carlos Tavares est un ingénieur et chef d’entreprise. Il a vu le jour le 14 août 1958 à Lisbonne. Il a fait toute sa carrière dans l’industrie automobile, notamment chez le constructeur Renault. Toutefois, il a pris la direction du groupe PSA en 2014, qui se trouvait au bord de la faillite. Par la suite, il a fusionné les groupes PSA et Fiat Chrysler pour créer la constellation Stellantis forte d’une dizaine de marques. Son parcours et ses résultats en font une figure marquante de l’industrie automobile européenne.

Ainsi, Carlos Tavares compte dans son palmarès un bénéfice pour le groupe de 18,6 milliards d’euros en 2023. Le tout avec une hausse de 11%, dans un secteur automobile en peine depuis la pandémie. Fort d’un groupe qui pèse 78 milliards d’euros en bourse, Carlos Tavares estime mériter un salaire à la hauteur de son talent d’homme d’affaires. Cependant, avec un salaire maximal de 36,4 millions d’euros, cela fait grincer des dents ses détracteurs et les petites mains de son entreprise. On vous explique.

Carlos Tavares : Un salaire qui fait grincer des dents

36,4 millions, c’est une somme. Pour se rendre compte de la situation, Outre-Atlantique, les patrons de General Motors et Ford devraient toucher respectivement 29 millions d’euros et 24,4 millions d’euros pour l’année 2023. De ce fait, Carlos Tavares va se placer parmi les PDG les mieux payés du secteur automobile. Face à cette polémique qui gonfle, celui-ci a assumé face caméra :

« Faites une loi »

Si les pouvoirs publics estiment que cela n’est pas normal. Une proposition qui a été prise au mot du côté de Boris Vallaud. Ce dernier va relancer la proposition de loi de 2020 qui a pour but de limiter les écarts de rémunération au sein des entreprises. Les salariés crient également au scandale. En effet, il ne faut pas oublier que ces résultats s’accompagnent aussi d’une suppression de 18 000 postes au sein du groupe. De plus, les actionnaires vont voter ce jour pour déterminer si ce salaire ne se trouve pas trop mirobolant. Toutefois, leurs avis restent consultatifs, le conseil d’administration ayant le droit de passer outre. En effet, le groupe se trouvant sous le droit néerlandais.


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