Fraude sociale : les techniques les plus fréquentes selon la CAF

Quand vous entendez parler des aides accordées par la Caf et la MSA, vous craignez que beaucoup de gens en abusent ? Pour alerter les Français, mais aussi rétablir la vérité sur la fraude sociale, des experts se sont réunis mercredi dernier dans le Bas-Rhin !

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Le 26 mars, un point presse s’est tenu à Strasbourg sur la fraude sociale et fiscale. La Caf du Bas-Rhin y a dressé un bilan précis des fraudes détectées en 2024. Plusieurs formes d’abus ont été relevées, parfois sophistiquées, parfois plus simples. Les autorités ont mis en lumière les combines les plus courantes. Mais elles ont aussi tenu à rappeler que ces cas restent minoritaires.

Usurpation d’identité : une méthode toujours fréquente

Parmi les cas relevés, l’usurpation d’identité arrive en tête des fraudes. Des arnaqueurs créent de faux dossiers pour recevoir des aides. Parfois, ils réactivent d’anciens dossiers clôturés.

Comme le précise Nathalie Wolpert, en poste au pôle du Service national de lutte contre la fraude à enjeux (SNLFE) de la Caf :

« Il y a eu 28 cas d’usurpation d’identité en 2024. [Il s’agit de] vols d’identité, des créations de nouveaux dossiers ou des réactivations de dossiers radiés pour percevoir des aides. »

RIB modifié : une fraude sociale redoutable

Autre fraude repérée : le changement de coordonnées bancaires dans un dossier existant. Cela permet de toucher les aides d’un autre bénéficiaire.

Et Nathalie Wolpert de préciser :

« 23 cas de fraude au RIB » ont été enregistrés. (…) Vous avez un dossier. On va modifier les coordonnées bancaires pour percevoir vos droits à votre place.»

Fausses informations sur le lieu de vie ou l’activité

Certaines fraudes sociales concernent des microentrepreneurs venus d’Europe. Ils simulent une activité en France pour toucher des aides.

« Ils font croire qu’ils ont une activité en France pour remplir les conditions de droit au séjour, et recevoir des prestations. »

D’autres oublient de signaler un long séjour hors du pays.

« Des gens qui ne déclarent pas qu’ils résident plus de 92 jours par an hors de France. On en a trouvé 116 en 2024 », affirme Nathalie Wolpert.

Attention aux amalgames injustes sur la fraude sociale

Pourtant, ces cas ne représentent qu’une petite part des dossiers.

« Éviter l’amalgame que l’on trouve parfois sur les réseaux sociaux selon lequel le bénéficiaire de la Caf est un fraudeur en puissance. Ce n’est pas du tout la réalité. », rappelle François Bribois, directeur de la Caf du Bas-Rhin.

Enfin, il précise :

« 30 000 contrôles sont exercés à peu près, chaque année, dans le département. Un peu moins d’un millier d’entre eux débouche sur une détection de fraude. »

 

Pour endiguer les fraudes sociales, les contrôles existent, les sanctions aussi. Mais la très grande majorité des allocataires est en règle.

📌 Point clé 💡 Informations essentielles
🧾 Usurpation d’identité 28 cas en 2024 dans le Bas-Rhin. Fausse création ou réactivation de dossiers pour percevoir des aides, selon la Caf.
🏦 Fraude au RIB 23 cas recensés : modification des coordonnées bancaires dans un dossier existant pour détourner les prestations.
📍 Fausse résidence ou activité 116 personnes n’ont pas déclaré vivre plus de 92 jours hors de France. D’autres simulent une activité pour toucher des aides.
🚫 Mise en garde contre les amalgames La Caf rappelle que la grande majorité des allocataires sont en règle. Moins de 1 000 fraudes détectées sur 30 000 contrôles annuels.
📊 Objectif des contrôles Renforcer la lutte contre les fraudes sociales tout en respectant les droits des bénéficiaires réguliers.

 

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Article rédigé par Emmanuelle Raimbault, publié le 1er avril 2025.

Sources : actu.fr

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