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Le démarchage téléphonique innove de plus en plus. En 2025, les centres d’appels utilisent désormais l’IA. Et ce, pour mener des conversations quasi humaines. Cette avancée complique l’identification des appels indésirables. Résultat : on peine à différencier un vrai conseiller d’un robot. Face à cette menace, le gouvernement a renforcé les mesures de protection. Mais ces dispositifs suffisent-ils vraiment à enrayer le problème ?
Comment identifier le démarchage téléphonique ?
Depuis 2023, l’État impose aux plateformes de démarchage d’utiliser des numéros spécifiques. Ces indicatifs permettent aux consommateurs de reconnaître et de bloquer facilement ces appels. En France métropolitaine, ces numéros débutent par 0162, 0163, 0270, 0271, 0377, 0378, 0424, 0425, 0568, 0569, 0948 et 0949. Ils restent réservés aux appels commerciaux. Aussi, quand un numéro affiche ces préfixes, il s’agit presque toujours d’un démarchage téléphonique.
Autre interdiction : les centres d’appel n’ont plus le droit d’utiliser des numéros commençant par 06 ou 07, normalement attribués aux mobiles. Ceci dit, beaucoup de gens signalent encore des coups de fil depuis ces indicatifs.
Une étude de l’ARCEP, publiée en 2024, révèle que 65 % des Français refusent désormais de répondre aux numéros inconnus. Cette méfiance montre à quel point le démarchage téléphonique agace la population.
Quatre appels indésirables par semaine en moyenne
Malgré les restrictions, les appels commerciaux persistent. Selon l’UFC-Que Choisir, les Français reçoivent en moyenne quatre sollicitations par semaine. Et ce, sans avoir donné leur accord. Pour endiguer ce problème, les députés ont adopté en janvier 2025 une proposition de loi visant à interdire le démarchage téléphonique. Du moins, sans le consentement explicite des personnes.
Cette mesure doit encore être validée par le Sénat. Si elle est adoptée, elle imposera un système d’opt-in. En clair, les entreprises devront obtenir l’accord des consommateurs avant de les contacter. Ce modèle, déjà en place en Allemagne et au Portugal, vise à inverser la logique actuelle où l’on doit refuser après coup.
Bloctel : une solution peu efficace face au démarchage téléphonique ?
En attendant cette réforme, Bloctel reste le principal rempart contre ces appels. Au 1ᵉʳ novembre 2024, 6 236 927 consommateurs avaient déjà pu s’inscrire sur cette liste. Mais de nombreux inscrits affirment recevoir toujours des appels indésirables. Une preuve que le dispositif ne suffit pas.
Certaines entreprises développent aussi des alternatives. Comme l’opérateur Orange, qui propose une application, Orange Téléphone, pour filtrer le démarchage téléphonique. De son côté, Google travaille sur une technologie d’intelligence artificielle. L’objectif ? Bloquer automatiquement les sollicitations frauduleuses sur Android.
| 📌 Point clé | ℹ️ Détails |
|---|---|
| 🤖 L’IA au service du démarchage | – En 2025, les centres d’appels utilisent l’intelligence artificielle. – Les robots imitent des conversations humaines, rendant l’identification difficile. |
| 📞 Identifier les appels commerciaux | – Numéros dédiés au démarchage en France : 0162, 0163, 0270, 0271, 0377, 0378, 0424, 0425, 0568, 0569, 0948, 0949. – Interdiction d’utiliser des numéros mobiles (06 et 07) pour ces appels. – 65 % des Français ne répondent plus aux numéros inconnus. |
| 📊 Fréquence des appels indésirables | – En moyenne, 4 appels commerciaux non sollicités par semaine. – Une loi en attente de validation au Sénat vise à imposer l’opt-in (consentement obligatoire). |
| 🛑 Bloctel et autres solutions | – Plus de 6,2 millions d’inscrits sur Bloctel, mais efficacité limitée. – Orange propose l’application Orange Téléphone pour filtrer ces appels. – Google développe une IA pour bloquer automatiquement les sollicitations frauduleuses sur Android. |