En France, nous pouvons encore profiter d’un système de protection sociale assez avantageux. Du moins par rapport à d’autres pays. Et sous réserve que les coupes budgétaires ne viennent pas changer la donne. Ainsi, aujourd’hui, les personnes en situation ont droit à une aide : l’AAH. Cet acronyme signifie Allocation adulte handicapé. Cette prestation sociale fait partie des minimas sociaux versés par la Caf et la MSA.
Elle peut remplacer ou compléter un salaire. Mais pour y avoir droit, les bénéficiaires doivent nécessairement faire vérifier leur état de santé par un médecin. Puis, la CDPH doit valider chaque dossier, avant le versement de l’AAH. Mais pour ceux qui cumulent cette allocation avec un emploi, que se passe-t-il après un licenciement ? On fait le point !
Chômage et AAH : les vases communicants ?
En cas d’incapacité supérieure à 80 %, une personne peut prétendre à l’Allocation adulte handicapé. Mais cette aide concerne aussi celles et ceux qui ont une incapacité comprise entre 50 et 79 %. À condition qu’ils connaissent des problèmes d’accès à l’emploi. Pour percevoir l’AAH, il faut en principe avoir 20 ans révolus. Cela dit, il existe des exceptions pour les personnes âgées de 16 à 20 ans, détachées du foyer de leurs parents.
D’autre part, après la fin d’un contrat de travail (de 6 mois minimum) chaque travailleur a le droit à l’allocation de retour à l’emploi (ARE). Un coup de pouce géré par France Travail. Destiné à garder la tête hors de l’eau, le temps de trouver un nouveau poste. Alors que se passe-t-il quand on touche déjà l’AAH ? Rien n’interdit de cumuler cette aide avec les indemnités chômage. Cela dit, l’administration avait déjà anticipé cette possibilité.
« Le montant perçu au titre de l’AAH est déduit du montant. », précise France Travail.
En clair, si vous avez droit à 600 euros d’AAH et à 1 200 euros de chômage… L’organisme réduira vos indemnités à hauteur de 600 euros. Vous aurez alors l’Allocation adulte handicapé (600 euros) et l’ARE (600 euros). Mais il sera impossible de percevoir les deux aides en totalité.
Néanmoins, le site Service Public indique que les bénéficiaires de l’AAH ne peuvent pas cumuler cette prestation avec l’Allocation de solidarité spécifique (ASS). Ce dispositif s’adresse aux chômeurs n’ayant plus droit à l’ARE. Avec un cas particulier : si vous touchiez déjà ces deux aides en décembre 2016. Dans ce cas, vous avez le droit à 10 ans de cumul au maximum.