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En France, des millions de personnes vivent avec un handicap ou une maladie chronique, ce qui peut rendre difficile l’accès à un emploi stable et bien rémunéré. Pour leur garantir un revenu minimal, l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) offre un soutien essentiel. Mais que se passe-t-il lorsqu’un bénéficiaire commence à travailler ? Peut-on cumuler cette aide avec un salaire ? La réponse est oui, mais sous certaines conditions.
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Travailler tout en percevant l’AAH, c’est possible
Il existe simplement des règles à connaître pour éviter les mauvaises surprises.
Un cumul intégral pendant les six premiers mois
Lorsque vous commencez un nouvel emploi, que ce soit en entreprise classique ou dans un établissement médico-social (comme un Esat), vous bénéficiez d’une période de transition. Pendant les six premiers mois de votre activité, vos revenus professionnels ne sont pas pris en compte dans le calcul de votre AAH. Vous continuez donc à percevoir le montant maximum de l’allocation, soit 971,37 € par mois depuis avril 2023.
Ce délai vous permet de reprendre pied dans le monde du travail tout en maintenant une sécurité financière.
Au-delà : l’AAH devient partiellement dégressive
Après six mois, votre AAH est recalculée en fonction de vos ressources. Le montant de l’aide dépend alors de vos revenus, selon un système d’abattement partiel.
- Si vos revenus mensuels ne dépassent pas 30 % du SMIC (soit 540,54 € en 2025), 20 % de ces revenus sont pris en compte.
- Au-delà de ce seuil, 60 % des revenus excédentaires sont intégrés au calcul.
Exemple :
Blandine perçoit un salaire de 615 € par mois. Voici comment son AAH est ajustée :
- Sur les premiers 540,54 € : 20 % entrent dans le calcul, soit 108 €
- Sur les 74,46 € restants : 60 % comptent dans le calcul, soit 44,68 €
Ce qui équivaut à un total de 152,68 € déduit de l’AAH. Elle percevra donc une allocation de 818,69 €.
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Cas spécifique : le travail en Esat
Les personnes travaillant dans un Esat touchent une rémunération garantie, entre 55 % et 110 % du SMIC horaire. Cette rémunération est cumulable avec l’AAH dans la limite de :
- 1 801,80 € pour une personne seule
- 2 342,34 € pour un couple
- 2 612,61 € pour un couple avec une personne à charge
Au-delà de ces plafonds, l’AAH se réduit. Il est donc essentiel de surveiller ses revenus régulièrement.
Ne pas oublier la déclaration trimestrielle à la Caf
Pour continuer à percevoir l’AAH, vous devez déclarer vos revenus tous les trois mois à la Caf ou la MSA, même si rien n’a changé.
Un oubli peut entraîner une suspension des paiements, voire un remboursement en cas de trop-perçu.
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AAH et emploi : un équilibre possible
Reprendre un travail, même à temps partiel, peut améliorer à la fois vos revenus et votre épanouissement personnel. Grâce à son fonctionnement progressif, l’AAH permet de revenir à l’emploi sans perdre brusquement ses droits.
Pensez à bien déclarer vos ressources et à consulter régulièrement les plafonds en vigueur. La Caf ou la MSA peuvent aussi vous accompagner.
| 📌 Points clés | 📖 Détails |
|---|---|
| 🧑💼 Travailler avec l’AAH | Possible, sous conditions précises. |
| 🕰️ Cumul intégral pendant 6 mois | Aucune déduction de revenus pendant les six premiers mois. |
| 📉 AAH dégressive ensuite | Application d’un abattement partiel sur les revenus perçus. |
| 🧮 Exemple de calcul | Pour 615 € de salaire : AAH réduite à 818,69 €. |
| 🏢 Travail en Esat | Rémunération cumulable avec AAH sous conditions de plafond. |
| 📅 Déclaration obligatoire | Trimestrielle, même sans changement. |
| ⚖️ Emploi progressif | L’AAH permet une reprise d’activité douce et sécurisée. |
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✍️ Écrit par Emmanuelle Raimbault, rédactrice spécialisée en actualités sociales et pouvoir d’achat – 12 avril 2025
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