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- Minima forfaitaires : des frais cachés qui plombent les petits découverts
- Un exemple parlant
- Les minima forfaitaires s’ajoutent à d’autres pénalités bancaires
- Une pratique décriée par l’UFC-Que Choisir
- Minima forfaitaires : des frais souvent prélevés dans l’ombre
- L’UFC-Que Choisir demande des réformes claires
- Pourquoi vous devez surveiller vos découverts de près ?
- À retenir
Des frais bancaires qui explosent pour quelques euros à découvert ? C’est une réalité que vivent chaque année des millions de Français. Dans un nouveau rapport publié en avril 2025, l’UFC-Que Choisir dénonce la pratique opaque et abusive des minima forfaitaires, ces frais fixes prélevés par les banques, même lorsque le découvert est minime… voire autorisé.
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Minima forfaitaires : des frais cachés qui plombent les petits découverts
Selon l’UFC-Que Choisir, de plus en plus de banques facturent des frais minimums sur les découverts inférieurs à 400 euros. Ces minima forfaitaires remplacent les agios traditionnels, et sont souvent totalement déconnectés du montant réellement utilisé.
En clair, même si vous êtes à découvert de seulement 2 €, vous pouvez être facturé jusqu’à 12,50 € de frais, comme le pratique par exemple la Banque Populaire du Sud. Ces frais sont généralement prélevés une fois par trimestre, sans information préalable.
Un exemple parlant
Un client du CCF passe à -2 € pendant une semaine. Les agios « normaux » devraient s’élever à 0,01 €… Mais la banque applique un minimum forfaitaire de 10 €. Résultat :
- Frais prélevés : 10 €
- TAEG annuel théorique : 26 000 %
C’est 1 140 fois le taux d’usure légal en vigueur en janvier 2025 (22,93 %).
Les minima forfaitaires s’ajoutent à d’autres pénalités bancaires
Lorsque le client dépasse son découvert autorisé, le coût grimpe encore :
- Commission d’intervention : 8 € par opération (plafonnée à 80 € par mois)
- Rejet de prélèvement : jusqu’à 20 €
- Lettre d’information : jusqu’à 15 €
En quelques jours seulement, un petit découvert peut donc générer plusieurs dizaines d’euros de frais bancaires. Car le surcoût ne se limite pas aux minima forfaitaires.
Une pratique décriée par l’UFC-Que Choisir
L’association de consommateurs dénonce une méthode à la fois injustifiée économiquement et socialement dangereuse. Les montants imposés pour les minima forfaitaires varient fortement d’une banque à l’autre, allant de 1,50 € à 12,50 €, sans lien avec le coût réel pour l’établissement.
« Les minima forfaitaires sont une aberration. Ces frais fragilisent encore davantage les ménages les plus précaires. Quand un découvert de 1 € génère 10 € de frais, ce n’est pas de la gestion bancaire, c’est une pratique immorale. Il est urgent de mettre fin à cette rente irresponsable basée sur de véritables frais sanctions. », commente Marie-Amandine Stévenin qui préside de l’UFC-Que Choisir.
Minima forfaitaires : des frais souvent prélevés dans l’ombre
L’un des problèmes majeurs soulevés par l’association reste le manque de transparence. Les banques fixent elles-mêmes la période de calcul, souvent de façon trimestrielle, et appliquent ces frais sans prévenir le client. Il en va de même pour les minimas forfaitaires.
Les brochures tarifaires sont complexes, parfois longues de plus de 60 pages, comme c’est le cas chez Société Générale. Résultat : les clients ne comprennent pas toujours comment calculer leurs frais ni comment les éviter.
L’UFC-Que Choisir demande des réformes claires
Face à cette situation, l’association exige des mesures concrètes de la part des pouvoirs publics :
- Encadrer ou interdire les minima forfaitaires, notamment pour les petits découverts autorisés
- Inclure tous les frais liés au découvert dans le calcul du TAEG, pour une meilleure comparaison des offres
- Rendre les grilles tarifaires simples, lisibles et illustrées avec des cas concrets, pour permettre à chacun d’anticiper ses frais bancaires
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Pourquoi vous devez surveiller vos découverts de près ?
Même un léger découvert peut vous coûter très cher si des minima forfaitaires s’appliquent. Pour éviter les mauvaises surprises :
- Consultez régulièrement votre solde
- Renseignez-vous sur les frais fixes de votre banque
- Privilégiez les établissements transparents sur leur tarification
Les banques sont dans leur droit, mais cela ne signifie pas qu’elles agissent dans votre intérêt. Et comme le rappelle l’UFC-Que Choisir, ce sont les ménages les plus modestes qui paient le prix fort.
À retenir
📌 Point clé | 💬 Détails |
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💸 Frais fixes injustifiés | Des minima forfaitaires sont facturés même pour un découvert minime, parfois autorisé. Par exemple, 2 € à découvert peuvent coûter jusqu’à 12,50 €. |
📉 Coût disproportionné | Un client débiteur de 2 € pendant une semaine peut se voir prélever 10 € de frais, soit un TAEG théorique de 26 000 %. |
🚨 Autres frais en cascade | En plus du forfait : commission d’intervention (8 €), rejet de prélèvement (jusqu’à 20 €), lettre d’information (jusqu’à 15 €). |
⚠️ Opacité des banques | Les frais sont souvent appliqués sans alerte, à des périodes définies par la banque. Les brochures tarifaires sont longues et complexes. |
📢 Prise de position de l’UFC | L’UFC-Que Choisir dénonce une pratique immorale qui pèse sur les ménages précaires. L’association demande l’encadrement ou l’interdiction de ces frais. |
📑 Mesures proposées |
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👀 Que faire concrètement ? |
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✍️ Écrit par Emmanuelle Raimbault, rédactrice spécialisée en actualités sociales et pouvoir d’achat – 9 avril 2025
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